COMPTE-RENDU du VOYAGE EN ALGERIE du 22 au 25 mai 2017.
Objet du voyage : Voir l’avancement des travaux depuis que l’association a sauvé le cimetière.
Faire le point sur l’ensemble de la situation, notamment la mise en place d’un dispositif de gardiennage.
Dès mon arrivée à l’hôtel Hammamet, premier contact avec la réalité : un journal largement ouvert relate en gros titre qu’une tombe vient d’être profanée dans le cimetière chrétien d’Aïn Benian avec les os du squelette dispersés autour et remis en place par les employés municipaux.
Je me suis rendu immédiatement au cimetière et me suis rendu compte qu’il y avait toujours des tentatives d’ouvertures de tombes et surtout de cercueils, à la recherche probablement de dents en or.
Le lendemain, j’ai eu l’heureuse surprise de voir une quinzaine d’ouvriers s’apprêtant à effectuer un désherbage total du cimetière.
J’ai ainsi rencontré les responsables :
• Mr Mokrani, directeur de l’établissement de gestion des pompes funèbres et cimetières, situé à St Eugène.
• Mr Zintar, chef de chantier.
Tous deux missionnés par la wilaya d’Alger pour l’entretien du cimetière.
J’ai fait remarquer qu’un poulailler était construit sur l’emplacement de 2 tombes, par les enfants de l’ancien gardien. Ce poulailler étant vide d’occupants, il a aussitôt été démonté.
Au fil de mes recherches, j’ai pu constater que, sur de nombreuses tombes, il était impossible de lire le nom des défunts. J’ai donc demandé le plan du cimetière à Mr Mokrani.
Selon lui, la mairie d’Aïn Benian ne serait pas en possession de ces plans.
Je pense qu’il faudra faire une réclamation au consulat de France à Alger.
D’autre part, j’ai vu des groupes de jeunes gens qui viennent jouer au football entre les tombes dans la partie haute du cimetière.
J’ai remarqué un trou dans le mur, toujours en partie haute, laissant passer un tuyau reliant le cimetière du bas à une villa située au bord de la route nationale. Impossible, du fait de la végétation abondante, de déterminer les tenants et les aboutissants.
J’ai pu constater également la mort de cyprès de l’allée principale, menaçant de détériorer un peu plus les tombes voisines.
J’ai pu constater également la fragilité de certaines chapelles, subissant l’érosion naturelle des éléments, menacées de ruine prochaine.
En ce qui concerne le carré militaire, malgré mes courriers aux différents gouvernements (Sarkozy / Hollande), aucune tombe n’a été reconstruite. Reste un champ abandonné, sans sépulture.
Sur toutes les anomalies observées, une réclamation sera portée directement au ministère des Affaires étrangères, après décision du bureau de l’association.
J’ai pu contacter le fils de l’ancien gardien, qui serait d’accord pour reprendre le gardiennage du cimetière, moyennant 80 € par mois, dès maintenant. Je lui ai demandé de maintenir formellement fermées les 2 portes du cimetière, jour et nuit. Il est à noter que depuis janvier 2017, aucun Français n’est venu. J’ai constaté avec amertume qu’un très petit nombre de tombes sont entretenues.
Les travaux de remise en état de l’infrastructure, lancés grâce à l’association « A la mémoire de nos anciens de Guyotville » commencent à se voir concrètement.
Je suis donc reparti confiant pour l’avenir, et avec l’espoir de voir revenir les Guyotvillois s’occuper de leurs anciens.
Pour toute demande de travaux sur sépultures, s’adresser à :
Etablissement de gestion de pompes funèbres et cimetières
06 Rue Lakdar Feuchkeur, St Eugène (Bologhine), Alger.
Contact téléphone (depuis la France):
Mr Mokrani : 00213.6.60.73.43.65
Mr Zintar : 00213.6.60.73.43.11
Site web: EGPFC
André PEREZ
Président de l’Association « A la mémoire de nos anciens de Guyotville »
Quelques photos de dégradations, prises pendant ce voyage:
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