AOKAS est une commune algérienne de la wilaya de Béjaïa en Petite Kabylie en Algérie. Elle est située sur le littoral méditerranéen, à l’est de Béjaïa.
Voici un article paru dans le journal kabyle « Tarmut » du 9 Février 2017: (lien ici)
IL DEMANDE DE L’AIDE POUR LA RESTAURATION DU CIMETIÈRE CHRÉTIEN D’AKOAS
AOKAS (Tamurt) – Il s’est absenté pendant plusieurs années d’Aokas au point où tout le monde disait de lui qu’il était affilié à la mouvance islamiste en Allemagne. Effectivement, il avait séjourné en Allemagne mais en tant que touriste et non pas en tant qu’islamiste. En rentrant au pays, il s’est converti en collecteur de déchets de fer qu’il revend aux unités de recyclage.
Jusque là rien de spécial. Mais alors qu’il s’habille « à l’afghane », il surprend tout le monde en s’occupant, durant ses heures creuses, de l’entretien du cimetière chrétien de la localité abandonné et par les autorités et par l’église d’Algérie. Il est musulman pratiquant mais, contrairement à l’image que se faisaient auparavant les gens de lui, il n’est aucunement fanatique.
Ayant débarrassé le cimetière, abandonné depuis l’indépendance, de ses détritus, et installé un semblant de portail avec une croix, il n’arrêté pas de contacter la presse locale et les amateurs des réseaux sociaux pour leur demander de l’aider à trouver des bénévoles et des bienfaiteurs pour restaurer les tombes afin de préserver ce cimetière qui représente un vestige historique pour la commune d’Aokas. Avant de faire appel aux bienfaiteurs, il avait tenté de sensibiliser les autorités locales mais en vain.
Massidida pour Tamurt
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Voici un autre article paru dans le journal kabyle « Tarmut » du 1 Août 2016:(lien ici)
Le cimetière chrétien d’Aokas menacé de disparition
AOKAS (Tamurt) – La communauté chrétienne doit s’élever énergiquement contre l’abandon par les autorités religieuses et administratives du cimetière d’Aokas. C’est un monument historique qu’il faudra sauvegarder.
Aokas était autrefois le chef-lieu de la commune d’Oued Marsa, englobant quelques dix sept contrées, appartenant géographiquement, aujourd’hui, aux wilayas de Bgayet, Sétif et Jijel, érigées, depuis l’indépendance, en communes dont quelques unes ont le statut de daïra. Bien entendu, ce statut de chef-lieu avait fait que l’administration française y avait élu domicile. Parmi les vestiges que celle-ci a laissés, il y a le cimetière chrétien.
Implanté à proximité du château de la comtesse, au lieu dit Azemmour, il est laissé à l’abandon total. Seul un citoyen, musulman pratiquant, l’entretient de sa propre initiative. Bizarrement, ni les églises protestantes d’Algérie ni les services des affaires religieuses, encore moins les autorités locales, ne se sont préoccupés de ce lieu réservé aux morts. Par contre, tous les cimetières des musulmans sont, régulièrement, restaurés par les communes.
Des allées bétonnées, des clôtures installées et un ravalement périodique touchent l’ensemble des cimetières de la région. Pourquoi cette politique de deux poids et deux mesures même pour les morts ? Il et utile de souligner que le quartier d’Azemmour était autrefois un terrain agricole hautement fertile lequel a été envahi, depuis quelques trois décennies, par des constructions qui poussent comme des champignons.
Massidida pour Tamurt
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En complément, j’ai trouvé aussi article qui atteste qu’il existe une communauté chrétienne pratiquante dans ce secteur de « petite Kabylie »: (lien ici)
Aokas : la communauté chrétienne empêche la démolition d’une église
Publié par The Algerian Speaker sur 10 Juin 2013, 16:23pm
La communauté chrétienne dont les membres sont venus de Béjaïa (Bougie), Aokas, Tichy et Tizi n’Berber avait empêché, samedi dernier, la démolition d’une ancienne église au centre de la ville d’Aokas. Il était 10 heures ce samedi, lorsque des engins de la commune se sont dirigés vers la place où est érigé ce monument.
Le vacarme des engins a attiré l’attention des habitants. « J’ai appris qu’ils allaient raser l’église, ils auront sûrement des problèmes avec les autres(les chrétiens) » devait chuchoter un commerçant à l’un de ses collègues.
La nouvelle s’est propagée comme une trainée de poudre avant d’observer un rassemblement prés de l’édifice où doit se dérouler la démolition. Pus tard, le regroupement prend de l’ampleur avec l’arrivée des membres de la communauté. Deux personnes de cette même entité se sont rapprochées du chauffeur de l’engin et l’avait sommé de descendre illico-presto, ce que fit sans réplique l’agent de la commune. Plus tard, c’est toute l’armada d’engins qui réintègre le parc communal. La venue des membres de l’APC qui s’attendaient un peu à cette réaction de la communauté chrétienne qui commence à prendre de l’ampleur à travers plusieurs régions de Béjaïa, sont entrés en discussion avec les concernés sans pour autant aboutir à quelque chose. Les membres de l’APC, avaient justifié la démolition par le danger que ce vieux bâti représente pour la population. En effet, cette ancienne église érigée en 1901, avait subi de serieux endommagements lors des dernières secousses télluriques qui ont ébranlé la ville d’Aokas. La coupole de cet édifice était carrément tombée et les murs dangereusement fissurés. Les membres de l’APC avaient également proposé aux manifestants de leur attribuer un autre lot de terrain pour ériger une autre église, ce qu’ils ont refusé, considérant qu’il est difficile de remplacer un tel monument par les temps qui courent.
Il est vrai aussi qu’en cas de nouvelles secousses, il y a risque certain de danger imminent. Bref, les choses vont rester là du moins pour l’instant et l’avis des habitants de la commune est partagé, malgré qu’ils reconnaissent qu’ils pourraient s’attendre à un effondrement dont les conséquences seront désastreuses.